LÉON COLLIN
Location : CIAP - Saint-Laurent du Maroni - French Guiana
Exhibition : "Léon Collin - Visages du bagne"
Date : 2014
Area / Surface : 230 m²
Budget : 10 000 €HT excl. VAT
Curators : Marie Bourdeau, Philippe Collin & Michel Pierre
Joint architect : Natacha Fricout
Graphic design : Minsk Studio
Pictures © David Foessel
Collaborators : Zoé Blanchard - Jean Maleyrat
The exhibition gathers 50 black & white photographs shot by Léon Collin, doctor in charge of the inmates shipped from France to the penal colony of St Laurent du Maroni in French Guyana in the 19th Century.
Composed of portraits and close-ups, the pictures are exhibited in a former building of the penitentiary. Set in this environment the installation is plain and discreet within the impressive volumes steeped in history.
Designed as a mobile exhibition, the scenography can be assembled and disassembled in order to travel to other destinations such as St Martin de Ré (France) and Algiers, both departure harbors to the penal colony.
The photographs stands and the benches are composed as recurrent structures made out of charcoal grey MDF, galvanized steel tubes and hessian referring to both naval architecture and inmates outfits. Mounted on aluminum, the photographs are put on straps as a reminder of the captivity of the photographer’s subjects.
Organized in two facing long raws, the installation echoes the dehumanized condition of the inmates.
Poured on the hessian the white sand from the vicinity ballasts the racks referring to the uprooting of these men and their forced anchorage to the Guianese land.
L’exposition rassemble une cinquantaine de tirages noir et blanc de photographies prises par la médecin Léon Collin qui officiait auprès des bagnards envoyés depuis la métropole et l’Afrique du Nord en Guyane au 19ème siècle.
Ces portraits sont exposés dans un des bâtiments de l’ancien bagne de Saint-Laurent du Maroni. Volontairement sobre, la scénographie s’efface derrière les volumes impressionnant des salles, chargées d’histoire.
Conçue pour voyager à son tour, la scénographie est démontable et remontable afin de pouvoir à terme être installée à Saint Martin de Ré ou à Alger, par lesquels les bagnards transitaient avant la Guyane.
Les cimaises et assises sont composées de structures répétitives en médium gris anthracite teintées dans la masse, de tubes en acier galvanisé et de toiles de jute inspirées à la fois de l’architecture navale et des tenues de bagnards.
Les photos sont accrochées quant à elles sur des sangles, rappelant la captivité des sujets pris en photo.
Les cimaises sont disposées en 2 longues rangées se faisant face en échos à l’aspect déshumanisant de leur condition - des matricules parmi d’autres.
Du sable local leste les structures et évoque de déracinement de ces hommes, leur ancrage forcé sur la terre guyanaise.