house extension for a cellist / extension de maison pour une violoncelliste

Location : Chaville - France

Date : 2010-2011

Area / Surface : 16 m² (extension) - 60m² (renovation)

Budget : 165K€ HT

Pictures © David Foessel & Luc Boegly

The project is the extension and refurbishment of a detached house from the 1920’s in Chaville (Paris Western suburb).
The extension is a concrete volume inserted between the eastern facade of the existing house and the adjoining wall of the next house, in continuity with the front facade of the existing house.
The suspended dual aspect room receives southern and northern light and is used by the owner -a cello player- as a rehearsal room.
The inner surfaces of the concrete canopy resulting of the southern facade shape are covered with a layer of anodized aluminum.
The space under the extension is a parking place, the front and rear doors are made out of expanded aluminum and can be both opened to become a sheltered outside space opening on the garden and the mineral patio in the back.
Inside the existing house the ceiling has been demolished and two colorful mezzanines are hanging in between the revealed timber frame.


A Chaville, dans l’Ouest parisien un couple d’amateurs d’architecture contemporaine rachète la maison de leurs voisins y voyant la possibilité de relancer un projet dix ans après la construction de leur propre maison dessinée par un architecte : constituée de verre, d’acier et de tôles ondulées. Cette maison, de par ses matériaux, la voilure de son toit et sa façade principale inclinée témoignent sans s’y tromper de l’ouverture d’esprit de ses propriétaires. Interrogatifs quant au choc des styles qui oppose leur maison contemporaine à la maison ouvrière voisine datant du début du XXème siècle dont ils viennent alors de faire l’acquisition, ils décident de faire appel à une jeune agence : CUT architectures. L’enjeu du projet est double, il consiste d’une part à réhabiliter l’étage de la maison récemment achetée pour y loger deux chambres et une salle de bain et d’autre part à concevoir une extension entre les deux maisons, passerelle abritant une salle de répétition de violoncelle et un parking pour satisfaire à la règlementation urbaine, bien que les nouveaux propriétaires, en accord avec leur engagement écologique n’aient pas de voiture.

L’étage de la maison existante a été radicalement repensé. Le plancher des combles a été déposé et une mezzanine partagée a été aménagée entre les deux fermes de la toiture afin d’offrir de grands volumes aux deux chambres se déployant ainsi sur deux niveaux et donnant accès au toit de l’extension s’insérant entre les deux maisons.
Le projet d’extension a été conçu quant à lui sur la base du pur et simple respect du règlement urbain, imposant l’alignement avec les maisons mitoyennes. La maison la plus récente offrant une façade sud inclinée et la maison plus ancienne, une façade verticale, l’extension offre quant à elle une façade sud complexe, articulation géométrique de ces deux plans.
L’extension s’affirme ainsi comme une architecture minimaliste dont la sobriété et la radicalité visent à assurer la jonction entre deux maisons de styles très distincts qu’un siècle d’architecture sépare. A l’étage, un cadre en béton lasuré lisse de 30cm d’épaisseur, habillé d’aluminium anodisé encadre une large baie vitrée dominant le jardin et met en scène le soir tombé la salle de répétition. A rez-de-chaussée, le garage a été conçu comme un espace brut traversant (parpaings, dalle et plafond béton) pouvant s’ouvrir entièrement sur le jardin. Les façades de cet espace entre intérieur et extérieur sont constituées de larges portes habillées d’aluminium anodisé de type métal déployé dont la richesse de la texture et l’alignement font échos au sous-bassement en meulière de la maison existante.

Structurellement, l’extension s’appuie un principe simple, consistant en une superposition de deux dalles béton et de murs périphériques en parpaing, le tout reposant sur des longrines. La toiture a quant à elle été mise en oeuvre grâce aux profils sandwichs Sapisol des établissements Simonin, qui assemblé par triple rainure et languette assure une isolation thermique optimale, de 19% supérieure à un système de toiture bois, classiquement isolée avec de la laine de roche. Ce procédé a permis aussi d’achever la couverture en seulement deux jours. Contrairement aux procédés thermiques dynamiques mis en œuvre dans la maison que les propriétaires s’étaient fait construire il y a 10 ans (panneaux solaires, puits canadien), l’extension met
ici en œuvre des principes thermiques statiques (isolation continue sans ponts thermiques, ventilation naturelle par le biais des fenêtres) offrant une réelle performance énergétique de la construction à coût réduit.